Newsletter n°3 - 2ème semestre 2015

Actualités des Signes de l'arc

Prix Tissier-Grandpierre 2015

L'association Les Signes de l’arc est heureuse de vous annoncer qu’elle a remporté le prix de la Fondation « Gisèle Tissier-Grandpierre » 2015 !

Ce prix va nous permettre de poursuivre nos actions autour de la harpe d’aujourd’hui et de son répertoire, et notamment de traduire en anglais notre ouvrage La harpe aux XXe et XXIe siècles : facture, notation, répertoire.

Assemblée Générale

C’est désormais une tradition : l’Assemblée Générale de notre association Les Signes de l’arc se tiendra au salon de thé de la Grande Mosquée de Paris (39, rue Geoffroy Saint Hilaire dans le 5ème, métro Jussieu), le jeudi 3 décembre 2015 de 10h à 11h30.

Chers adhérents, nous vous attendons nombreux ; pour les autres, c’est le moment de nous soutenir en adhérant à l’association !
Bulletin d'adhésion

Concours des Lyres et des Arts

Notre association Les Signes de l’arc est partenaire du concours de harpe « des Lyres et des Arts » dont la première édition aura lieu le 20 mars 2016 au CRR de Paris.
http://concoursdeslyresetdesarts.e-monsite.com/

Ouvert à tous les niveaux, le programme comporte une œuvre imposée et une œuvre au choix du candidat (style et époque libres). Les œuvres imposées sont des pièces de compositeurs vivants que les candidats seront invités à rencontrer lors de master classes proposées en amont du concours, les 17 janvier et 6 février 2016.
Pour une première approche de ces compositeurs et de leur musique, nous mettons à votre disposition des textes de présentation de ces différentes pièces imposées.



Présentation du concours par Ghislaine Petit-Volta :
"Le concours des Lyres et des Arts est un nouveau concours dans le paysage parisien, qui débutera en 2016.
Plusieurs instruments seront représentés, dont la harpe. Rémi Guillard m’a demandé de composer un programme pour cet instrument, et j’ai voulu, en axant mon choix sur la musique contemporaine, y associer Laurence Bancaud et Frédérique Cambreling, deux personnalités remarquables du monde harpistique.
Pourquoi le choix d’œuvres contemporaines ? J’observe depuis plusieurs années un manque de compréhension, de ce répertoire sans doute lié à une connaissance ou une approche des œuvres parfois inadéquate. J’ai demandé aux compositeurs concernés d’accepter de les présenter lors de master-classes filmées, que nous posterons sur internet (YouTube, Association Les signes de l’arc, le concours…) quelques semaines avant le début des épreuves.
Nous pensons que cette démarche résolument moderne, favorisera la compréhension des œuvres et suscitera l’écriture de pièces nouvelles. Nous espérons éveiller le désir d’ouverture des candidats, leur envie de s’approprier le langage musical de notre époque, et pérenniser ainsi l’épreuve de Harpe.
" Ghislaine Petit-Volta

Harpes au Présent

Harpes au Présent prépare sa troisième édition qui aura lieu le 13 février 2016 au Conservatoire du 13ème arrondissement de Paris. Elèves et professeurs concoctent un programme d’oeuvres contemporaines pour harpe solo et ensembles. Des oeuvres du répertoire, des pièces inédites, des créations…tout un bouquet de surprises mises en espace pour offrir un spectacle qui sera suivi d’un moment de rencontre entre les musiciens, les compositeurs, le public.

Harpes au Présent ne demande qu’à voyager dans vos conservatoires si vous avez envie de vous lancer dans l’aventure! Contactez-nous!

Réseau


Toutes nos actualités sur la page facebook !

Plusieurs d'entre vous nous ont posé cette question :
quelle est l'origine des couleurs bleue et rouge des cordes de harpe ?
Nous n'avons pas la réponse !
L'enquête est ouverte, peut-être pourrez-vous nous aider !

Merci de nous envoyer votre réponse sur
lessignesdelarc@gmail.com

Appel à soutien bénévole pour traduire notre site et les prochaines newsletters en anglais !
Call for volunteer support to translate our website and the next newsletter in English! Please contact us

Portrait

Georgia Spiropoulos

Georgia Spiropoulos est une compositrice grecque dont les œuvres témoignent à la fois d’un travail de recherche sur l’écriture du son et sa modification en temps réel grâce aux technologies musicales. En menant son processus créatif en étroite collaboration avec ses interprètes, elle cherche à se rapprocher de l’essence orale et improvisée de la musique. Elle revendique l’héritage de grands compositeurs du XXème siècle comme Ligeti, Nono, Christou, Stockhausen, Xenakis mais aussi les influences du rock d’avant-garde, de l’improvisation et des musiques orales traditionnelles, qu’elle a retranscrites et arrangées en Grèce pendant dix ans.

Elle intervient régulièrement à l’IRCAM qui lui a commandé la pièce Roll… n’Roll… n’Roll pour harpe préparée et électronique, créée au Centre Georges Pompidou le 10 juin 2015 par Hélène Breschand à la harpe et José-Miguel Fernandez à l’électronique dans le cadre du festival ManiFeste.

Roll... n'Roll... n'Roll...

Pièce pour harpe préparée et électronique (2015).
A écouter dans l'émission Alla Breve de Anne Montaron : Emission Alla Breve
Création de la version définitive le 10 juin 2015 au Centre Georges Pompidou. Regarder la vidéo.

Interview de Hélène Breschand

Eloïse Labaume : Peux-tu nous parler de ta rencontre et collaboration avec Georgia Spiropoulos ?

Hélène Breschand : Nous nous sommes rencontrées il y a très longtemps, et nous avons eu tout de suite envie de travailler ensemble. J'ai été profondément séduite par sa musique, et par la personne aussi. Georgia reste pour moi, une compositrice à part, avec une vraie personnalité, un grand respect pour les musiciens, et une réelle inspiration.
Nous avons eu de grandes discussions sur l'art, la musique, la vie. C'est aussi une compositrice que j'ai souvent rencontrée dans les salles de musiques improvisées, qui connait aussi bien le rock, la free music, l'underground, elle est inattendue et très drôle : tout ce côté amical compte pour jouer, défendre une musique.

EL : La pièce est-elle très écrite ou y a-t-il une part de liberté ? d'improvisation ? Peux-tu nous parler de l'écriture de Georgia ?

HB : La pièce est très écrite. Georgia m'a apporté des extraits, des ébauches, des petits bouts de partitions manuscrites, que je recevais un peu en avance, ou à déchiffrer avec elle. Nous discutions de ce qui semblait intéressant pour elle par rapport à l'informatique et de faisable ou infaisable pour moi (surtout les limites des tempi), souvent tout cela en présence du RIM, José-Miguel, qui transposait en quelque sorte le désir d'un son qu'entendait Georgia, en une résolution électronique.
L'idée de départ était d'écrire pour harpe et électronique, où l'électronique serait une extension de la harpe, il s'agissait de créer une "méta-harpe" en quelque sorte.
Petit à petit, la partition s'est construite, elle m'a apporté des extraits plus longs et édités sur ordinateur (le passage du manuscrit à l'édition par ordinateur n'est pas anodine pour moi, elle précise l'écriture, souligne la forme et les phrasés).
L'œuvre est composée de 5 pièces, ce qui permet d'entrer à l'intérieur de chaque pièce comme à l'intérieur d'un univers. Comme l'écriture était assez touffue, copieuse, cela m'a permis d'entrer dans chaque facette plus facilement, d'être moins effrayée qu'en recevant le tout d'un bloc.
Georgia connaît bien le monde de l'improvisation, elle sait que j'improvise, ce qui donne une confiance totale : elle écrit ce qu'elle entend très précisément et je joue le plus précisément possible, tout en sachant que la musique passe au dessus des notes, c'est à dire qu'elle sait que je ne jouerai pas de façon scolaire, que je vais investir la musique, porter sa musique comme ma propre parole. L'impression de liberté que j'ai donnée dans la pièce est liée, à mon avis, à notre amitié et notre confiance, notre connaissance l'une de l'autre.
Il y a eu aussi pour Georgia un travail d'orfèvre avec l'électronique : elle cherchait des sons très précis, il fallait déterminer les attaques précises de mon jeu. Cela a été passionnant de travailler à trois avec le RIM, et aussi d'être confrontée à l'inconstance du toucher d'une corde, tous les aléas du jeu du musicien, et de l'instrument.

EL : Comment as-tu abordé la pièce ? Elle a l'air très physique...

HB : Je crois que je ne peux m'empêcher de chercher la musique à travers mon corps, ça doit être un dada ! Plus sérieusement, un besoin, une quête de ressentir la musique par le corps de se laisser traverser par les ondes. Georgia me connaît bien, nous avions parlé de cette dimension physique qui, pour moi, est si importante, jouissive. Elle savait aussi le danger de m'écrire une pièce qui me ressemblerait trop et elle a réussi à écrire une pièce d'elle, pour moi, à allier mes désirs avec les siens.
Oui du coup, j'ai abordé la pièce très intuitivement, en absorbant les extraits apportés. Chaque petit morceau m'était familier à force, j'essayais de les absorber au plus précis dans l'ambiance, le caractère et la technique. Une fois que le caractère fait un avec la technique, cela passe à travers mon corps et toutes les cellules, et la musique devient très précise à l'intérieur de moi.

EL : Peux-tu nous parler de ton expérience de jouer avec électronique ? et selon toi qu'apporte l'électronique à la pièce ?

HB : Je joue souvent avec électronique parfois j'en fais moi-même, donc c'est un monde très enrichissant qui m'intéresse, qui permet de sortir de la harpe, de l'instrument quel qu'il soit et cela fait toujours du bien.
Le rapport au temps n'est pas le même. A l'instrument, on réagit très vite, la réponse est immédiate. Avec l'électronique, il y a toujours une latence de réaction : cela permet de jouer avec, et aussi pour moi, d'entrer dans un autre temps, un autre espace, plus vaste, plus large, plus lent. C'est comme une méditation et c'est très ludique aussi.
Georgia a réussi à créer un rapport très fin, une extension très subtile de l'instrument avec le monde électrique : ça a l'air facile, anodin presque ! L'écriture de la harpe est finalement assez classique, alors que le résultat est étonnant et très particulier, avec un grand respect de l'instrument, de l'onde sonore. Elle a ciselé de nouvelles antennes à la harpe.


CD

Images du temps (Klarthe Records distribué par Harmonia Mundi) - Orchestre d'Harmonie de la Région Centre, direction Philippe Ferro
Images du temps de Tôn-Thât Tiêt, concerto pour harpe et orchestre d'harmonie. Ghislaine Petit-Volta à la harpe.

Sacrum'5 de Elisabeth Valletti
Ecrit, interprété, enregistré à l'IRCAM et au GRM (Maison de Radio France) avec le prototype de la Harpe Camac électrique/MIDI.
Lire le livret

Ateliers

Ateliers "Résolument moderne"

Ces ateliers, orchestrés par Suzanne Giraud, sont des moments de rencontre autour de compositeurs, de musiciens et du public.
Cette année sont invités : Christine Groult, Beatriz Ferreyra, Caroline Marçot, Guy Reibel, Giorgia Spiropoulos, Paul Mefano, Madeleine Isaksson, Xu Yi, Brice Pauset, Marie-Hélène Bernard, Aurélien Dumont, Carol Robinson, Mario Diaz de Leon, Mauro Lanza.

Ces ateliers ont lieu à partir du 2 novembre 2015 les lundis de 14h30 à 17h30 au CRR de Paris (14 rue de Madrid - 75008).
Toutes les informations et dates dans ce document.



Quelques concerts

Tenez-nous au courant de vos créations ! lessignesdelarc@gmail.com

Mercredi 21 octobre 2015 à 20h30 / BORDEAUX (33)

"Regards" Proxima Centauri et Laborintus (Hélène Breschand à la harpe)
Créations de François Rossé, Sylvain Kassap...
Lien vers l'événement

Mercredi 21 octobre 2015 à 20h30 / PARIS

Le Encantadas o le avventure nel mare delle meraviglie - Olga NEUWIRTH
Création française.
Ensemble intercontemporain. Matthias Pintscher, direction. Gilbert Nouno, réalisation informatique musicale Ircam.
Philharmonie 2. Lien vers l'événement

Mardi 17 novembre 2015 à 20h / PARIS

Création de Shuffle de Christian Marclay. Hélène Breschand, harpe.
Lieu : Centre culturel suisse, 38 rue des Francs-Bourgeois - 75003 Paris Centre culturel suisse

Vendredi 20 novembre 2015 à 19h30 / ARCUEIL (94)

Festival Bruits Blancs. Ire ensemble: Re-création de la Légende d’Eer de Iannis Xenakis (avec Kasper Toeplitz, Hélène Breschand, Philippe Foch, Franck Vigroux, Deborah Walker, Zac Cammoun)
Lien vers l'événement

Jeudi 26 et samedi 28 novembre 2015 à 19h30 / NANTERRE (92)

Traversée : TM+ (avec Anne Ricquebourg, harpe) rencontre Ballaké Sissoko (kora).
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Jeudi 3 décembre 2015 à 19h / AUBERVILLIERS (93)

Concert Parcours mixte : Kaija Saariaho, Marc Garcia Vitoria, Jonathan Bell, Robert HP Platz.
Anne Salomon à la harpe.
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Dimanche 6 décembre 2015 / PARIS

Concert « Terres Nouvelles » par le Trio Salzedo (Frédérique Cambreling, harpe) à la Comédie Nation (Paris 12è).
Plusieurs créations de Zurine Gerenabarrena, Ricardo Nillni, Yves Marie Pasquet.

Samedi 23 janvier 2016 à 18h / TULLE (19)

Festival du bleu à la mer. "Jusqu'à la mer..."
Trombone, compositions: Christiane Bopp
Harpe électroacoustique, compositions: Hélène Breschand
Compositions: Basile Chassaing
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Vendredi 19 février 2016 à 20h30 / PARIS

EIC Frédérique Cambreling à la harpe – Timbres en fusion : Alfred Schnittke, Rebecca Saunders, William Blank, Yoshihisa Taïra, Nina Senk
Philharmonie 2 - Tarif unique 32€ Lien vers l'événement

Vendredi 27 mai 2016 à 20h30 / PARIS

EIC – Scène pour un roi fou : Michael Jarrel, David Hudry, Wolfgang Rihm, Peter Maxwell Davies Philharmonie 2 - Tarif unique 18€
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Samedi 4 juin 2016 à 20h - PARIS

Concerto pour harpe et électronique de Yan Maresz - Orchestre philharmonique de Radio France (dir : Julien Leroy) et Nicolas Tulliez à la harpe
Maison de la Radio
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Contact

Rédaction et mise en page : L. Bancaud, M. Aubat-Andrieu, A. Barbé, E. Labaume, F. de Lalande.

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