Newsletter n°7 - 2019

Sommaire

> Evénements à venir
(Concours Collegium21 et master classes, Harpes au Présent, édition de "la harpe aux XXè et XXIè siècles" en anglais, atelier et concert à l'Espace Camac...)
> Evénements passés (Soirée contemporaine à l'Instrumentarium Salvi)
> C. De Trogoff et la harpe préparée
> Interview de Fabien Cali, compositeur
> Sortie d'album
> Vidéos
> Adhésion et contact


Evénements à venir

Concours Collegium21 et master-classes

Le concours Collegium21 prend le relais du concours Des Lyres et des Arts. Notre association Les Signes de l’arc est partenaire de ce concours de harpe, initié par Ghislaine Petit-Volta. Il aura lieu le 14 avril 2019 au CRR de Paris.

Ouvert à tous les niveaux, le programme comporte une œuvre imposée et une œuvre au choix du candidat. Concernant l’œuvre au choix, toutes les propositions musicales, quel que soit le style, sans a priori, sont les bienvenues.
Les œuvres imposées sont des pièces de compositeurs que les candidats seront invités à rencontrer lors de master-classes proposées en amont du concours, les 23 et 24 mars 2019. Pour participer aux master-classes, veuillez nous contacter pour vous inscrire, au plus tard le 9 mars (envoyer un mail à lessignesdelarc@gmail.com).

Pour cette édition 2019, 5 commandes ont été passées aux compositeurs suivants (avec le soutien des harpes Camac): Sylvain Kassap, Fabien Cali, Gilles Schuehmacher, Karl Naegelen, Arnaud Petit.

Voir le programme : Programme
Télécharger le bulletin d'inscription: Inscription


Extrait de Sphinx 1087 de Fabien Cali

Harpes au Présent 2019

« Harpes au présent », est un projet inter-conservatoires, autour du répertoire contemporain pour harpe. Il a été proposé en 2014, 2015 et 2016 par Hélène Breschand et Laurence Bancaud, à la Ville de Paris, en partenariat avec l’association Les Signes de l’arc. Puis en 2017, il s’est déplacé dans les Yvelines, coordonné par Aurélie Barbé et Mathilde Aubat-Andrieu.
En 2019 Harpes au Présent part en Province !

>> Les classes de harpe du département de l'Oise (Songeons, Coye la Forêt, Beauvais, Amiens) donneront 2 représentations: le 2 février à Beauvais et le 2 mars 2019 à Amiens. Hélène Breschand a animé une master-classe le 26 janvier, et sa pièce Brick Box composée pour l'occasion sera créée.

>> Les classes de harpes du Limousin (Limoges, Poitiers, Brive, Chateauroux) joueront le 11 mai 2019 à Limoges. Cet événement sera aussi l'occasion de fêter la parution du livre "Guide To The Contemporary Harp", en présence des traducteurs Lilian et Jean Rossi.

>> Master-classe d'Hélène Breschand et Harpes au Présent se dérouleront les 14 et 15 juin au CRD de Lorient.

Vous souhaitez en savoir plus sur le projet Harpes au Présent ? Toutes les infos sur notre site : + d'infos. Vous souhaitez l'organiser dans votre région ? Ecrivez nous : lessignesdelarc@gmail.com !

Edition de "Guide To The Contemporary Harp"


Le livre "La harpe aux XXe et XXIe siècles", écrit par Mathilde Aubat-Andrieu, Laurence Bancaud, Aurélie Barbé et Hélène Breschand, publié en 2013 aux éditions Minerve sera cette année édité aux Etats Unis dans sa version anglaise !

Lilian et Jean Rossi ont assuré la traduction, Félicité De Lalande a permis la communication avec les éditions Indiana University Press.

Après de longs mois de travail pour cette version anglaise, le livre sortira en avril 2019. Il est déjà en précommande sur Amazon !
Lien Amazon

Nous fêterons sa publication lors de Harpes au présent à Limoges (11 mai), et lors d'une journée à l'Espace Camac (19 mai).

Carte Blanche : une journée à l'Espace Camac sous les Signes de l'arc !

Le dimanche 19 mai 2019, l’association Les signes de l’arc aura le plaisir de proposer et d'animer toute une journée autour de la création.

A l'occasion de la sortie de notre livre en anglais aux éditions Indiana University Press, nous vous convions à participer à un atelier création, avec restitution, autour de la harpe préparée. Puis à une présentation/débat sur la notation contemporaine à la harpe.

La journée se terminera par un concert de trois artistes internationales, qui interpréteront diverses créations : Gunnhildur Einarsdóttir, Miriam Overlach, Sunniva Rødland Wettre. Ce sera l'occasion de découvrir les multiples facettes de la création, de rencontrer les musiciennes et échanger avec elles !

Toute la journée, vous pourrez nous rencontrer, et découvrir les partitions de l'association, poser vos questions diverses sur le répertoire et la notation contemporaine. Nous sommes heureuses de proposer cette journée, en partenariat avec Les Harpes Camac !

Informations : la journée se déroulera à l'Espace Camac, 92 rue Petit, 75019 PARIS.
L’inscription à l'atelier est limité à 16 participants, à partir du 2nd cycle avec esprit inventif et curieux !

Gunnhildur Einarsdóttir
Miriam Overlach
Sunniva Rødland Wettre


Evénements passés

12 octobre 2018 - Soirée musique contemporaine à l'Instrumentarium Salvi

Une soirée musicale placée sous le signe de la musique contemporaine pour harpe a eu lieu à l'Instrumentarium Salvi en partenariat avec Les signes de l'arc.
Au programme des oeuvres de Karl Naegelen, Florent Caron Darras, Luciano Leite Barbosa, Luciano Berio, Bruno Mantovani, Hélène Breschand, Jacques Petit, Grégoire Rolland, Caroline Lizotte.
4 artistes invitées : Sophie Bonduelle, Annabelle Jarre, Eloise Labaume, Aurélie Saraf et les lauréates du concours des Lyres et des arts 2017.



Photos: Serge Salach
Voir tout l'album photos sur Flickr

Vidéo souvenir de la soirée :



Découverte

La harpe celtique préparée

Nous vous présentons ce site sur l'univers de la harpe celtique préparée, de C. de Trogoff, harpiste aventurière du son et explorant les objets sonores, jusqu'à proposer une écriture nouvelle.

"Plus qu'une mise à plat de techniques possibles, j'ai préféré créer une sorte de poème générateur de poèmes sonores ; avec un petit côté décalé dans le parti-pris de partir de l'objet, puis du geste pour arriver à la production sonore... et cela jusqu’à l'absurde des "objets pas très convainquant" ou des "objets sans rapport apparent avec la question" qui nous rappellent que tout est musique dans notre environnement ou qu' en tout cas ce qui se passe autour de nous influence notre son, surtout à la harpe qui a cette résonance et cette prise directe au vent, hommage à John Cage. Une sorte de codex est venu accompagner ce répertoire de sons, comme un habillage visuel à s'approprier"
C. de Trogoff

Lien vers son site : Touchers de la harpe



Un compositeur

Fabien Cali

> Découvrir sa biographie (pdf)
> Ecouter quelques unes de ses oeuvres sur sa chaine YouTube

Fabien Cali a composé Sphynx 1087 pour le concours Collegium21 de 2019, pièce imposée du niveau 2ème cycle 1ère année.

Entretien avec le compositeur

Les signes de l'arc : Sphinx 1087 me semble avoir une parenté avec Clockworks (processus de construction, travail par impression, ressenti, énigme du mécanisme). A travers Sphynx 1087, se dessine une musique de combinaisons, encore plus que partition graphique : une musique combinatoire au sens Oulipo ou Lewis Carroll (et non à la Schoenberg) mais déjà présente chez Bach ; le mélange de jeu, de liberté, et de rigueur mathématique est ce une façon d'écrire récurrente chez toi ?

Fabien Cali: Tout ça s’est construit de manière assez empirique au fil des projets mais j’ai l’impression que c’est une assez bonne description de ce que j’essaie de réaliser aujourd’hui. Si le mélange entre jeu, liberté et rigueur est quelque chose qui se dégage de mon travail, c’est peut-être aussi parce que c’est le résultat de ce que j’aime dans la musique et de ce vers quoi je vais naturellement quand j’écris. D’une certaine manière, c’est quelque chose que l’on peut aussi retrouver dans le processus de composition : le besoin d’explorer de manière ludique le plus de choses possibles pour ensuite laisser l’imagination synthétiser tout ça librement. La rigueur serait plutôt le côté artisanal du travail, l’étape de la réalisation, de la synthèse. C’est le moment le plus délicat car il faut « fixer » les choses, faire des choix, être cohérent sur la durée, etc.

LSDA: Tu parles de l’improvisation comme déclencheur de la composition, dans une interview. A travers ce regard qui englobe écriture et improvisation, comment développes-tu ton écriture, le choix du code, de la forme, des contraintes ?

FC: Dans un premier temps, j’essaie toujours d’avoir une vision de la forme la plus claire possible. C’est un travail à chaque fois différent en fonction des pièces et plus ou moins abstrait pour ce qui est du contenu musical. Mais ça a l’avantage d’être un cadre structurant et sécurisant. Ensuite, pour donner vie à ces idées formelles, viennent la spontanéité, l’improvisation, le ressenti et l’énergie que je veux transmettre par la musique. Souvent les choses sont amenées à changer à cette étape parce que je privilégie le sensible à des systèmes ou des concepts intellectuels pensés en amont.
Et puis vient enfin le moment d’organiser tous ces éléments de manière précise et structurée. C’est à cette étape que les mots « travail » et « composition » prennent tout leur sens, pour le meilleur et pour le pire !

Concernant Sphinx 1087 , la référence à Bach est explicite mais la réalisation des énigmes contenues dans la pièce est très libre. Les codes sont ceux utilisés depuis des siècles dans ce type de pièce (clés et sens de lecture, miroirs, canons, etc…) mélangés à des techniques d’écriture aléatoire. Tout cet aspect de réalisation technique est arrivé assez tard dans l’écriture, l’idée de départ étant d’intégrer la création au travail de l’interprète de manière rassurante sous forme de jeu. Il n’y a pas à proprement parler de bonnes solutions comme par exemple chez Bach ou chez Josquin des Prés, chacun doit trouver sa voie et créer sa solution, c’est finalement presque de l’ordre de la maïeutique.

LSDA: L'écriture pour harpe, le choix du code t'a t'il posé des questions particulières ?

FC: J’ai réellement pris conscience de la richesse et des possibiltés sonores de la harpe lors de la composition de Clockworks pour le Trio Polycordes. J’ai découvert des pièces superbes de Berio, Holliger, Carter, Campo ou encore Ginastera et j’ai beaucoup appris en observant et en discutant avec la harpiste du trio, Sandrine Chatron.
Donc pour Sphinx 1087, c’est plutôt la création des énigmes qui m’a occupé. Il fallait qu’il y ait quelque chose de sérieux dans le décryptage des codes mais pour autant que chacun puisse s’exprimer au travers des résolutions.

LSDA: Pourquoi la question de l'oeuvre ouverte , l'angoisse de tout écrire ou non, se pose si fortement dans la musique contemporaine ? (alors que finalement c’est une question qu’on ne se pose pas lorsqu'on écoute Supertramp, Pinkfloyd, Ange... On écoute sans chercher à connaitre la part d'improvisation et d'écriture... alors que Stockhausen est passé par là avec ses poèmes musicaux, et Tierkreis)

FC: J’ai l’impression que c’était une question très importante dans les années 60/70 et que quasiment tout, de manière plus ou moins variée, a été envisagé depuis. Aujourd’hui, les genres et styles musicaux sont devenus vraiment perméables et on semble être davantage dans l’époque du mélange, de la synthèse, de la cohabitation des esthétiques et des techniques que dans celle du questionnement autour d’un principe de composition. La question de l’œuvre ouverte est passionnante mais ce qui compte avant tout pour moi dans la réalisation d’une pièce, c’est le résultat final d’un point de vue sensible plus que la pertinence ou non des moyens employés. Il me semble que les techniques liées à l’œuvre ouverte (l’aléatoire, la forme mobile, etc…) sont devenues aujourd’hui des outils de création parmi d’autres pour le compositeur.

LSDA: Qu'attends tu de l'interprète ? plus exactement, l'interprète actuel a t'il un positionnement nouveau, ou différent, à avoir face à des partitions qui contiennent une part d'invention ?

FC: L’interprète - instrumentiste et/ou chef - est pour moi un partenaire indispensable et ce, de l’idée de travailler ensemble jusqu’à la création. Ce n’est surtout pas un simple exécutant. Ce qui rejoint ta question car au final que ce soit pour une pièce qui contient une part d’invention ou non, l’interprète doit se sentir libre de proposer des choses au compositeur. Ce n’est pas très différent du travail sur le répertoire romantique par exemple si ce n’est que le compositeur est encore vivant pour apporter des précisions et échanger autour de détails plus ou moins importants de l’interprétation de la pièce.

LSDA: Ayant toi même l'habitude, la connaissance de la scène, écris-tu (pour les pièces solistes notamment) en pensant au contexte, à la théâtralisation dans lesquels seront jouées tes pièces ? as-tu des attentes particulières ?

FC: Ce n’est pas systématique mais le contexte est parfois un élément très structurant. La manière d’envisager une pièce peut être très différente si on tient compte de son intégration au sein d’un programme prédéfini ou encore du lieu du concert. Mais de manière générale, c’est toujours intéressant quand c’est l’interprète qui au départ me fait des propositions ou me donne un cadre, même abstrait. Ensuite on en discute et on construit ensemble autour de tout ça. Par exemple, je n’ai pas envie d’écrire une pièce théâtralisée pour des musiciens mal à l’aise avec ce principe. L’idée étant d’avoir envie de mener à bien et en confiance un projet motivant pour tout le monde. L’activité de composition étant par nature solitaire, ces moments de discussions et d’échanges avec les interprètes sont quelque chose d’indispensable à la création d’un équilibre dans mon travail.

LSDA: Jouant toi-même de la guitare électrique plutôt free rock, es-tu intéressé par la harpe électrique, écrire pour cet instrument ?

FC: Bien sûr ! La guitare électrique, les pédales d’effets et les amplis étendent le champ des possibles et j’ai l’impression que c’est encore plus vrai pour la harpe électrique, d’autant que c’est un instrument beaucoup plus récent. Je n’attends que l’occasion d’une collaboration pour me lancer !


Photo © Delphine Ghosarossian


Sortie d'album

Ikui Doki

Entre jazz et impressionisme
Le site : Ikui Doki
Sophie Bernado: basson
Hugues Mayot: saxophone, clarinette
Rafaelle Rinaudo: harpe électrique

Passionnés par la création, l’articulation entre écriture et improvisation, les 3 musiciens créent un répertoire de compositions collectives autour de la musique Française du début du XXe siècle. Leur musique se métisse de compositions à l’esthétique free, jazz, aux tonalités chatoyantes de la musique française du début du XXe siècle. Ce trio de jazz de chambre rend hommage à la musique moderne : Ikui Doki, une recherche de paysages extatiques parmi les trames harmoniques raffinées dans lesquelles tout devient son.

Dans une interprétation audacieuse sans précédent, les artistes convoquent les monstres sacrés de la musique française, faisant voler en éclats les cadres habituels de ce répertoire. Improbable, pensez-vous ? Pas avec Ikui Doki !

En 2018 Ikui Doki est lauréat Jazz Migration#3 dispositif de soutien aux musiciens de jazz porté par AJC (Association JazzéCroisé).

EN 2019 IKUI DOKI travaille sur une nouvelle création "SUZANNE UN JOUR / IKUI DOKI meets Sofia Jernberg" dont la première sera donnée en Novembre 2019.

>> Ecoute et achat de l'album sur Bandcamp


Photo © Olivier Hoffshir



Vidéos

Key Fusco - Floating fragments

Fedkowicz Duo - She

Aurélie Barbé - Space Trip



Adhésions 2019

Nous vous proposons une nouvelle façon d'adhérer à notre association, via la platefrme Hello Asso. Cette interface vous permettra d'adhérer directement en ligne !
Si vous souhaitez adhérer via le bulletin d'adhésion classique, le voici : Bulletin d'adhésion 2019

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Contact

Rédaction et mise en page : M. Aubat-Andrieu, L. Bancaud, A. Barbé, H. Breschand

Retrouvez nous sur le site : www.lessignesdelarc.org
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